C’est l’heure du rituel mensuel, l’article où je peux un tantinet me creuser les méninges : voici venir le TFGA du mois de mai !

Vous pouvez retrouver ici l’article originel par Alex Effect, que je remercie à nouveau pour ses idées (inépuisables ?!).

Le thème du mois : « Si jeune et pourtant si… » Ça vous la coupe, hein ? Je dois bien vous avouer que j’ai eu un peu de mal à comprendre ce qu’on attendait de moi, mais comme à chaque fois, j’ai bien fini par triompher.

Sans plus attendre, voici mon top !

Si jeune et pourtant si…

5°) … Vieux ?!

Solid Snake a pris cher dans MGS 4. Tellement cher qu’il a troqué son « Solid » pour un « Old ».

Old Snake.

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C’est d’une tristesse… Le personnage en lui-même paye chèrement d’être un clone. En tant que tel, ses « créateurs » l’ont doté de quelques défauts leur permettant de s’assurer un certain contrôle : stérilité et vieillesse prématurée.

C’est ainsi qu’aux alentours de 35-40 ans, Snake se retrouve avec l’apparence d’un vieillard de 80 ans… Ce qui laisse présager une fin proche.

Dès qu’on a pu apercevoir ce traitement, j’ai tout de suite été atterré par ce que Kojima avait infligé à son (anti-)héros. Solid Snake a été un de mes personnages favoris, au sein d’un de mes jeux préférés. Metal Gear Solid premier du nom est et restera un monument intouchable… Voir Snake avec de l’arthrose et une moustache stupide (que l’on nous avait promis rasable !!), ça fait mal.

4°) … Déchirant.

Il y a une saga que j’apprécie mais que je ne mets que très rarement en avant quand je parle de ma vie de joueur : Castlevania.

Plus précisément, je suis très amateur des IGAvanias.

Au rang de mes opus favoris, Symphony of the Night évidemment, mais également Circle of the Moon et Order of Ecclesia (que j’aimerais bien terminer un jour).

J’aime l’univers créé par Iga, sa patte est palpable dans chacun de ses opus (surtout quand il a Madame Kojima à ses côtés – rien à voir avec Hideo), à l’exception peut-être d’Order qui m’a toujours semblé être un peu différent des autres (notion d’endurance dans le gameplay, pas de gros château mais toute une région avec une mini-carte pour se déplacer, nécessité de farmer si on veut progresser, difficulté parfois Dark Soulienne).

Bref. C’est avec fébrilité que j’attendais la suite des aventures d’Iga, parti de Konami… Et le 10 mai dernier, j’ai appris qu’il avait lancé son Kickstarter !

Après un site-teaser fort bien tourné, c’est via un trailer qui m’a beaucoup plu que nous avons découvert Bloodstained : Ritual of the Night.

J'aurais du mettre Iga himself, mais bon, j'aime bien ce personnage.

J’aurais du mettre Iga himself, mais bon, j’aime bien ce personnage.

Pas de nouveauté particulière, Iga va créer exactement ce qu’on attend de lui : un Castlevania qui n’en a pas le nom mais qui en aura très certainement la saveur.

Ni une, ni deux, je bondis sur Kickstarter, carte bleue en main pour aider un de ces rares développeurs que je suis prêt à suivre aveuglément… Sauf qu’il ne propose aucun support que je possède.

Sachant que les dernières consoles qui ont eu l’honneur d’accueillir un Igavania (exception faite d’Harmony of Despair) sont les portables de Nintendo, c’est tout naturellement et avec ardeur que j’espérais une version 3ds. Et il n’y a là que de la next-gen brute et Steam.

Alors j’ai certes un ordinateur, mais il a déjà 7 ans et commence à accuser son âge. Le bougre rame en regardant Youtube, et je suis dans l’incapacité de dire quand je pourrai m’offrir une nouvelle bécane. Quant à la next-gen, je n’y suis toujours pas passé… Je me sens totalement eu avec ce Kickstarter tout beau, tout neuf, c’est comme être planté devant un super glacier et n’avoir que sept centimes en poche !

Bon et, simple considération personnelle (mais disons que ça n’arrange pas les choses), rendre le jeu accessible à partir de 28 euros, quand d’autres (Shovel Knight, Mighty 9, …) mettaient un palier moins élevé, ça pique mon porte-monnaie de pauvre. Mais je crois, au vu du succès de la campagne, que je suis le seul à être près de mes sous (enfin, de mon découvert, j’ai plus de sous).

Alors je pense que le jeu prouvera amplement qu’il est d’une richesse Castlevanienne avec une rejouabilité assurée, mais j’aurais imaginé peut-être plus… d’humilité ? Ou de compréhension, je ne sais pas, je ne vois pas en quoi le jeu ne pourrait pas tourner sur la désormais vieille génération de consoles !

3°) … Prometteur.

Je continue sur la lancée des développeurs que je suivrais les yeux fermés avec  Panache Digital Games. Plus précisément, il s’agit de Patrice Désilets, créateur de Prince of Persia : Sands of Time et des deux premiers Assassin’s Creed. Du très bon pour moi. Les deux premiers AC font parties de mes jeux favoris.

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Si tu voulais bien juste me recruter, merci.

Sans forcément retracer l’historique du monsieur, il a quitté Ubisoft (deux fois !) et a fini par créer son propre studio.

On a eu droit à un long silence radio qui a trouvé son terme il y a quelques semaines avec l’annonce d’Ancestors… Qui semble partager le code génétique des Assassin’s Creed.

On n’en a rien vu d’autre qu’un mince teaser où il est question de revivre des moments clefs de l’histoire (ça rappelle quelque chose)… Tout en rappelant qu’on a déjà vécu des croisades et affronté un pape. Le clin d’œil à la série originale est clairement là pour nous rassurer : Ancestors s’annonce comme le digne héritier d’Assassin’s Creed et j’ai vraiment hâte d’y être…

On ne sait même pas à quoi ça va ressembler, mais je me sens comme une groupie.

Si on ajoute Bloodstained et AC : Syndicate annoncé la semaine dernière, il faudra vraiment que je me dégotte une nouvelle console (ou un bon PC, mais j’y connais riiiiiiiien).

2°) … Indispensable.

Durant toute la semaine qui a précédé le début de ce TFGA, j’avais mis Tails en première position, la caution nostalgie aidant. Mais au regard du premier définitif, je ne pouvais pas le laisser en tête (suspense !).

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Tails est un renardeau. Question jeunesse, il se pose là. Fervent side-kick de Sonic dès le deuxième épisode, il est là pour tous les coups durs ! Sa capacité à voler un court instant prend de l’ampleur dès Sonic 3 où il peut porter son camarade.

Cela donne déjà un atout pour atteindre certaines plates-formes que Sonic ne peut pas espérer gagner, mais il en devient carrément indispensable contre le boss du troisième niveau, puisque le combat se passe exclusivement dans les airs.

Outre son utilité, Tails était contrôlé par un deuxième joueur, donnant un semblant de coopération au titre. Dans les faits, Tails étant immortel (enfin, il revenait tout le temps, disons) et ne pouvant pas perdre les anneaux de Sonic, les petits malins, dont je faisais partie, envoyait le renard au casse-pipe pendant que le hérisson se curait le nez à l’autre bout de l’écran.

Sa présence était de toute façon telle que je me sentais tout nu si je ne jouais que Sonic seul.

Mais là, je ne parle que des opus Megadrive, son rôle a été modifié par la suite pour en faire le cerveau/mécano du groupe. C’est ainsi qu’on le retrouve dans Sonic Adventure 2 aux commandes d’une machine, délaissant la vitesse pour se cantonner à un rôle de sous-fifre inutile au gameplay chiant (sérieusement, j’y ai rejoué il y a quelques semaines, je ne sais pas comment je faisais à l’époque).

1°) … Meurtrie.

Je n’ai jamais été un grand fan de Tomb Raider. J’ai eu le 2, auquel je n’avais pas trop accroché, et j’avais fait une bonne partie du Legend, sans avoir eu la volonté d’en voir le bout.

Et là, j’ai profité d’une énième ristourne sur le reboot pour m’y coller. Il avait reçu pas mal de louanges et je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose.

Ah, c’est clair, je ne risque rien. En revanche, Lara, elle, s’en prend réellement plein la figure.

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A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai dû jouer qu’environ une heure ou deux, mais c’est amplement suffisant pour dresser une liste assez singulière de tout ce qu’il lui arrive (SPOILERS pour qui n’a pas encore joué, même si on a vu dans les trailers qu’elle dégustait grave) :

– un naufrage au cours d’une tempête brutale, elle manque de se noyer et est sauvée in extremis, avant d’être finalement emportée par les flots ;

– à deux doigts de retrouver ses compagnons sur une île perdue, elle se mange un bon crochet qui l’assomme sur le coup – les autochtones sont accueillants ;

– elle se fait traîner dans une caverne lugubre où le proprio a un goût décoratif bien particulier à base de crânes, de bougies et de cadavres torturés pour des rituels. De quoi donner foi en l’humanité ;

– pendue comme un gigot la tête en bas dans une espèce de cocon, elle doit le brûler pour s’en sortir (avec les risques que ça comporte déjà en soi), tombe de plusieurs mètres et se prend une tige en ferraille très clairement rouillée sur le côté gauche du ventre, celle-ci la transperce de part et d’autre et Lara la retire aussi sec, quelle warrior ;

– bon, le clou géant, ça n’était visiblement qu’une égratignure pour Lara, qui se remet à courir sans souci. Surtout qu’histoire d’en rajouter au traumatisme, elle se fait courser par un taré sous fond de grotte qui s’effondre, yay.

Et tout cela tient en une vingtaine de minutes. De quoi devenir fou (ou mort, en ce qui me concerne), tant ce début d’aventure emprunte au genre du survival horror.

La liste n’est pas finie, Lara subit pêle-mêle : le sentiment de solitude, de culpabilité (c’est elle qui a dirigé son équipe sur cette île à la dernière minute), le froid, la faim, un piège à loups, les loups qui vont avec, la crainte de ne pas retrouver ses amis, l’horreur de les voir poursuivis, et peut-être tués, par des bonshommes armés jusqu’aux dents (dont un qui n’a visiblement pas vu de femmes depuis des lustres et qui aurait bien voulu rattraper son retard, heureusement qu’on lui fait la peau). Du coup, le fait qu’elle soit constamment couverte de boue et se vautre tous les deux mètres dans un ravin, ça paraît limite léger.

Le tout tombe sur la tronche d’une nana qui doit avoir 20 ans à peine.

Franchement ? Je n’aurais pas tenu deux secondes. Lara, tu as du cran, et rien que pour ça, tu mérites la première place.

Je compte bien t’aider à sortir de ton île (et l’arc te va très bien, au passage)… Même si, après un tel début, j’ai peur pour toi.

Il aurait pu faire partie du top : Shovel Knight.

Je l’avais initialement choisi, mais c’était avant de me prendre la baffe Lara de plein fouet.

C’est le cœur lourd que je le renvoie en sixième position.  Pourtant voilà un personnage tout neuf dans l’univers des jeux vidéo ! Si jeune et pourtant si incontournable.

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Grand amateur de jeux de plate-forme, Shovel Knight m’est rapidement apparu comme LE jeu à avoir ces derniers temps. Je l’ai tellement apprécié que j’envisage de me le prendre sur 3DS en plus de sa version Steam.

Je ne vais pas vous redonner mes impressions sur ce titre, tout est là. Sachez juste que ce jeu fleure bon l’amour d’une époque révolue et d’un genre jadis roi. Clairement un must have que je suis vraiment content d’avoir dans ma ludothèque (mais je ne cracherais pas sur une version boîte pour l’exposer fièrement à mes invités). C’est principalement pour ces raisons que je ne peux pas me résoudre à ne pas en parler.

Merci à vous de m’avoir lu pour ce TFGA n° 8, j’essaie de revenir prochainement avec un autre article !

Sur ce, portez-vous bien et n’oubliez pas d’aller chez Alex.

 P.S. : En ce 20 mai, j’ai vu le bout de Tomb Raider, je l’ai avalé goulûment sans lui laisser beaucoup de répit… Et franchement, je confirme que Lara mérite cette première place. Je ne comprends toujours pas comment elle a survécu. Quelle héroïne. ‘Faudrait que je la mette dans mon TFGA féminin, en fait, discrètement !