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2008 fut une année d’anthologie pour les amateurs de super-héros (moins pour ceux d’Indiana Jones) : au très sérieux (mais indétrônable dans son genre) The Dark Knight de l’écurie DC, Marvel opposa le pop-cornien Iron Man. Nouvelle franchise cinématographique, Iron Man avait de lourdes tâches à relever : exister face au tout puissant Nolan (pas gagné), avoir le succès nécessaire permettant d’engendrer des suites pour mener aux Avengers (chaud), et, concernant les lecteurs de comics d’alors, rendre ce personnage haïssable attachant (impossible, disais-je alors).
Pourquoi haïssable à ce moment précis ? Parce que nous sortions tout juste d’un arc dans les comics appelé Civil War (tiens, tiens), où un Tony Stark aux penchants Big Brother s’opposait à un Captain America défenseur des libertés de chacun, leurs différends engendrant un véritable clash au sein de la communauté des super-héros et les bastons (dramatiques) qui allaient avec. De cet état de « guerre » a découlé une période sombre dans les comics avec, entre autre chose, le retour de Norman Osborn à la tête des Thunderbolts, puis plus tard d’Avengers remodelés. Une horreur sur bien des plans (sauf sur le plan des dessins, thanks M. Deodato).
Bref, pour en revenir aux films : Iron Man déchirant grave (check), ce fut le début d’une longue série de films solo : l’Incroyable Hulk (oubliable), Iron Man 2 (passable), Thor (un peu mieux), Captain America (vraiment sympa), jusqu’à atteindre un film réunissant tout ce beau monde : Avengers en 2012 (face à un The Dark Knight Rises mou du sonar).
Dirigé par Joss Whedon, le film envoyait du lourd, et c’était pourtant un pari aussi fou que le premier Iron Man : faire un film regroupant les super-héros déjà vus, dans une aventure cohérente. Et ça passe. Ça déménage totalement, les scènes sont bien chorégraphiées, chaque personnage a son moment de bravoure, même si on peut regretter la présence de Hawkeye en demi-teinte (voire qui ne sert à rien, comparé aux autres, mais chut). Après, le film ne fait pas forcément dans la subtilité, mais c’est la marque Marvel : du délire, du bonbon rose qui pétille, de la baston qui déménage.
A partir de cet instant, tous les films Marvel sont irrémédiablement liés, des suites sont proposés pour chaque héros, faisant avancer (ou non, coucou Thor 2) l’univers au cinéma ou s’essayant à d’autres genres (Captain America 2 est clairement mon Marvel préféré), jusqu’à se rejoindre à nouveau dans un Avengers 2 plus faible que le premier, mais qui a le mérite d’amener de nouveaux personnages (Vision, Scarlet Witch, Quicksilver) et se calmer avec Ant-Man, introduisant le héros du même nom, très sympa, dans le style du premier Iron Man.
Pfiou. Mine de rien, ça nous fait tout de même 12 films (déjà) et 5 paragraphes pour enfin atteindre le cœur du sujet : Captain America 3 – Civil War (tiens, tiens, bis). Avis sans spoiler aucun, croix de bois, croix de fer.
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