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Ouiiiiiiii, on est le 20 du mois! It’s TFGA Day! J’en suis à mon troisième, et vous pouvez voir d’où ça part chez Alex Effect.

Le thème du jour est absolument génial : les fois où la manette (et on voit le fil directeur par rapport au top précédent *clin d’œil*) a failli voler.

Joueur depuis plus de vingt ans, il est clair que j’ai eu bon nombre de crises de nerfs. Et à la lecture du top d’Alex, je me suis même aperçu que j’en avais oubliées! Cette carapace bleue a pourtant bel et bien hanté mes courses dans Mario Kart, mais il faut croire que ces cinq points sortent vainqueurs pour moi :

5°) Metal Gear Solid.

Merci de prévenir...

Merci de prévenir…

J’ai de nombreuses faiblesses en matière de jeux. Je suis d’une lenteur mortelle dans les RTS ce qui me rend naturellement mauvais, je ne serai jamais un fraggeur émérite sur les FPS en ligne et les compétitions de Street Fighter me sont hors de portée.

Mais il y a également une chose que je suis physiquement incapable de faire : le martelage de boutons. C’est ainsi que la célèbre séquence de torture de Metal Gear Solid qui détermine une des deux fins possibles s’est toujours soldée par un abandon de ma part. C’est bien simple, j’ai dû finir le jeu une trentaine de fois au bas mot (non, je ne l’aime pas du tout), je n’ai absolument jamais réussi à lutter. Impossible. Je m’accrochais à l’illusion stupide que, si j’arrivais à finir le jeu suffisamment vite après cette séquence, j’obtiendrais l’autre fin. Naturellement, ça n’est jamais arrivé. D’où une énorme frustration à chaque fois que je devais refaire ce fichu passage démoniaque.

Il a fallu l’intervention divine de ma sœur qui, elle, a le coup de main pour ces trucs. C’est ainsi que dix ans plus tard, j’ai réellement pu vivre l’autre fin de Metal Gear Solid. Quel bonheur.

4°) Dark Souls.

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Quiconque a déjà joué à Dark Souls comprendra aisément qu’il soit présent dans ce top. Je n’ai pas de terme assez éloquent dans mon vocabulaire pour décrire ce jeu. C’est une fessée alors que tu n’as rien demandé à personne. Tu vaques à tes occupations tranquillement et un squelette tout con sort de nulle part pour te planter un obélisque entre les omoplates. Et quand je dis « tout con », je pèse mes mots : chaque adversaire qui se présente à nous peut nous envoyer ad patres très rapidement si on ne prend pas garde.

Bref, on est là devant un prof à l’ancienne qui va te filer un coup de règle sur les doigts si tu rates un mot de ta poésie, et qui t’envoie au coin à la troisième faute.

Une fois cela en tête, Dark Souls s’affirme comme une longue succession de passages où tu maudis à peu près tout ce qui existe… A commencer par ta propre faiblesse. C’est le tour de force des développeurs : tu ne râles pas forcément sur le jeu (quoique certaines trajectoires d’attaques sont capilotractées), tu râles sur ton incapacité à franchir les obstacles. Et ça ne va que crescendo. Surtout quand tu as la faiblesse de regarder un peu sur le net… Que tu découvres que le Dragon béant est la risée du web parce qu’il serait censément nul… Mais que tu ne l’as toujours pas battu au bout du millième essai.

Outre ce délicieux dragon, il y a aussi ce minotaure dans le village mort-vivant qui a eu le bon goût de m’envoyer valdinguer du haut de la muraille alors qu’il ne lui restait plus beaucoup de vie (deux coups à lui mettre à peine)… Ajoutons également une fonctionnalité pvp dont je me serais volontiers passé : on peut se faire « envahir » par un joueur qui a décidé d’en découdre. Après une rapide recherche, il semblerait qu’il existe un artefact permettant à un haut niveau d’envahir n’importe qui, peu importe l’écart de puissance.  Autant vous dire que je n’ai absolument jamais survécu à une rencontre avec un adversaire humain… Ce qui m’a renvoyé à l’état de carcasse alors que je n’avais rien demandé à personne.

Et le pire… C’est que j’ai aussi le 2 à faire après. Il faut que j’achète une manette supplémentaire.

3°) Resident Evil 4.

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Je vais être honnête sur ce coup : je n’ai jamais joué à RE4 seul. Pas spécialement par crainte au final (ouais, on va te croire), mais c’est surtout que c’est un copain qui l’avait et on y jouait à trois, à tour de rôle.

Et franchement ? Grand bien nous en a pris devant l’avalanche de scènes où on a juste envie de s’injecter le T-Virus pour en finir. Entre ses « ¡ Aqui estaaaaaa ! » et ses QTE démoniaques, Resident Evil 4 est une succession de scènes où les hurlements de rage font écho à ceux de Léon qui se fait trucider. Je ne sais même pas par où commencer tellement j’en ai bavé.

Le rocher qu’on nous envoie dans la tronche au début,  le taré avec sa tronçonneuse, Ashley qui est un boulet du début à la fin, ces fichus insectes géants… Et surtout… Surtout… Krauser.

Eeeeet oui. Cette fameuse scène de combat au couteau intégralement en QTE qui dure trois plombes ! C’est déjà en soi une horreur parce qu’il faut être très réactif, mais en plus, cerise sur le gâteau, les touches changent à chaque nouvel essai !

Ben ouais. Tu as maîtrisé ton truc et tu t’es fait avoir ? Il fallait faire A-B-B-B-A-Z-A-B-A-A ? Ben maintenant, c’est du Z-B-A-B-A-A-A-Z-Z-A . C’est con, hein ?

Je le dis haut et fort, les QTE sont un fléau du jeu vidéo. L’anti-gameplay à l’état pur, surtout s’il est mal dosé et laisse pour ainsi dire peu de temps au joueur pour réagir.

Donc j’en profite pour saluer mes copains Asgatlat et 2D avec qui j’aurai passé de nombreuses heures de ma vie manette en main, cette période est dorée et heureusement qu’on a pu se relayer sur ces séquences impitoyables, où une GameCube aurait pu connaître l’indélicat contact du bitume après sept étages de chute.

2°) Le syndrome Shao Kahn.

Oh tooooooi...

Oh tooooooi…

S’il y a un jeu pour ça, c’est bien (Ultimate) Mortal Kombat 3. J’aurais pu aussi mettre Dead or Alive 3, Street Fighter IV et Marvel vs Capcom 3 cela dit. Mais le premier représente parfaitement mon ressenti : ils ont tous en commun de proposer à un moment donné un adversaire (même pas forcément un boss d’ailleurs, coucou Ryu de Street Fighter 2) géré par une IA totalement fumée qui te prend, t’explose la colonne vertébrale peu importe par quel côté tu l’attaques et crache sur tes ancêtres pour parachever le tableau. Shao Kahn, je te hais.

Si même le jeu fait de l’anti-jeu, comment tu veux lutter ? Là pour le coup, j’ai réellement dégommé une manette. J’étais jeune et inconscient. Mais bon, ça n’était jamais qu’une MadCatz à trois roubles.

A noter que ce syndrome s’applique aussi au genre du RTS. Comme dit plus haut, je suis naturellement une bille dès qu’on me colle sur ces jeux, mais l’IA (par sa définition même) n’a pas les mêmes limitations que moi. Par conséquent, elle sait très clairement (et dès le début d’une partie) où je me trouve à chaque instant, alors que je suis dans le flou la concernant, et peut gérer plusieurs choses à la fois, là où je peine déjà à en faire une seule. Ce qui conduit de manière irrémédiable à ma défaite à chaque fois. Je suis trop leeeeeent. Bouh.

1°) Les autres joueurs.

Moi durant un goulet des Warsong ou une bataille d'Arathi.

Moi durant un goulet des Warsong ou une bataille d’Arathi.

World of Warcraft, Team Fortress 2, Left 4 Dead, Heroes of the Storm… Ce ne sont que quelques jeux parmi un océan de titres où les joueurs peuvent se retrouver en communauté… Et s’incendier à la moindre maladresse. Vous l’aurez compris, je ne compte pas pester sur les « noobs », mais bien sur les fameux « hardcore gamers » qui ont tout vu, connaissent tout, n’ont absolument jamais été nouveaux sur un jeu et attendent de toi un CV de la taille de ton bras pour que tu puisses jouer avec eux.

Et même avec ce fameux CV, tu cours tout de même le risque de voir ta mère insultée, ta vie reléguée au rang de celle d’un cafard, ta réputation ruinée… Parce que tu n’as pas eu le temps de sauver DarkRoxxor qui était à l’autre bout de la carte, parce que tu t’es trompé de touche et que tu as envoyé un sort qui a pullé toute la pièce, parce que ta fille t’a piqué ta souris, parce que tu n’as absolument pas le droit à l’erreur et que tu dois faire corps avec ton clavier, ton écran, l’équipe, les pixels, la matrice.

Je ne supporte pas ce comportement d’élitiste qui met de côté l’amusement au profit de la compétition et de la mauvaise foi, le tout sous la sécurité d’une distance physique bien rassurante. C’est du coup en toute impunité que se réveillent les sentiments les plus gerbants, entre les PK (Player Killer), les mauvais gagnants (et perdants) et les tricheurs, on en vient parfois à regretter la douce époque d’une petite MegaDrive dont l’objet n’était pas encore d’être une plate-forme destinée à rencontrer le monde entier. Ces personnes ont donc été à l’origine de beaucoup de crises de nerfs devant l’injustice, le mépris et la haine qu’ils véhiculent.

Cadeau bonus :

Au moment où je me relis (j’ai écrit cet article fin février), je peux vous annoncer fièrement que j’ai  (enfin) battu le dragon béant de Dark Souls. Il m’a donné un beau paquet d’âmes ! … Que j’ai perdu comme une nouille en crevant deux fois d’affilée dans les minutes qui ont suivi, plutôt qu’aller dépenser ce foutoir en upgrade. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe : mourir une fois dans Dark Souls fait tomber à terre les âmes que l’on transporte (c’est la monnaie du jeu), laissant ainsi au joueur une chance de les récupérer. Si on meurt une seconde fois sans les avoir ramassées, elles disparaissent définitivement, ne laissant en tout et pour tout que l’amer souvenir d’une vie meilleure.

Je suis larmes et désespoir.