Enfin le 20! Il faudrait vraiment un TFGA de milieu de mois. C’est trop long sinon.

Aujourd’hui, le sieur Alex attend de nous d’évoquer nos « peurs inavouables ». Il est sympa, non? Le genre de mec qu’on a envie d’inviter à la maison pour un goûter. Il aurait pu demander nos espoirs les plus fous, ce qui nous met en joie ou les mets les plus originaux dans les jeux vidéo. Mais non, il veut savoir ce qui nous fait flipper. Sympa, je vous dis.

Behold! My TFGA n° 9 – Mes peurs inavouables (mais que j’avoue quand même, je suis comme ça, moi).

N° 5 : La peur palpable – Resident Evil.

Oh, je vous vois bien rire là. Oui, je parle bien du tout premier Resident Evil, sur Playstation. Pas du Rebirth. J’assume.

On dirait limite une hacienda, en fait.

On dirait limite une hacienda, en fait.

Si vous le permettez, j’aimerais tout de même donner un petit contexte à tout ça. J’ai mis mes mimines sur Resident Evil 1er du nom chez un copain alors que j’avais 10 ans. Il venait à peine de sortir et je n’avais absolument aucune idée de ce qu’il pouvait bien y avoir là-dedans. La jaquette était déjà en soi tout un poème. Mais alors le jeu…

Mon pote m’avait dit que c’était un peu flippant et à l’époque, ça l’était vraiment. Les chiens qui arrivent alors que tu ne t’attends absolument pas à cette idée. Les zombies. Le sang.

Je n’avais jamais été ni attiré ni par les films d’horreur, ni les histoires macabres. Chair de poule m’a toujours déplu par exemple. Et là, je ne sais pas, j’ai voulu essayer. Le petit esprit quasi-vierge en la matière a été relativement traumatisé alors.

J’ai bien du passer une quinzaine de jours après ça à faire des cauchemars chaque nuit.

Quand je sortais de la maison ou que j’y rentrais, je prenais un ascenseur, celui-ci avait une petite vitre martelée sur la porte. Mon reflet dans celle-ci me donnait l’impression de voir une tête de mort.

Un traumatisme, je vous dis !

Je vous rassure, j’ai depuis vaincu mes démons en faisant le Rebirth (bien pire, donc) et le 4. J’ai même les 3 premiers sur ma PS3, j’ai bien avancé dans le 2, il faudrait que je m’y remette un jour.

N° 4 : La peur de l’inconnu – Silent Hill.

Héhé, encore un survival horror ?! Quelle originalité, hein ?

Silent Hill mérite pourtant bien sa place aux côtés de Resident Evil dans la mesure où… Je n’y ai jamais joué.

Alors toi, t'as vraiment pas une tête de porte-bonheur.

Alors toi, t’as vraiment pas une tête de porte-bonheur.

Je n’ai touché à aucun jeu de la série. Pas même à une démo. La vérité, c’est que je pète de trouille à l’idée même d’y jouer. Et voilà : la peur d’avoir peur.

Un des concepts qui fait d’ailleurs la richesse d’un survival horror, plus que la violence ou le gore, la crainte de voir arriver l’Horrible est une pièce maîtresse dans le gameplay.

Ça fait donc tellement de merveilles dans mon cas que je ne me suis jamais aventuré dans le célèbre brouillard, que je préfère laisser aux plus courageux d’entre vous.

Et j’ai bien l’impression que la démo de Silent Hills me donne raison à en croire les avis divers et variés. Je tiens trop à mes nuits.

N° 3 : La peur du marché – Les DLC.

Quelque part, j’imagine que je ne serai pas le seul à concéder cette crainte (plutôt que peur, désolé).

J’éprouve un sentiment très mitigé à l’égard des DLC. Si au départ, j’ai trouvé l’idée atroce et insultante (notamment dans le cas de certains jeux dont les DLC étaient déjà contenus et bloqués dans le dvd du jeu original), je me suis rapidement laissé avoir (comme pas mal de monde, je pense).

Et voilà que je débourse pour un niveau supplémentaire qui ne s’avère pas si nécessaire que ça ou un personnage inédit qui se révèle foireux.

Oui, Le Pouvoir de La Force, Arkham City, je vous cible, là. Des jeux qui m’ont plu et qui ne peuvent s’empêcher de me poignarder dans le dos avec des ajouts totalement fumeux. C’est juste honteux. Mais j’admets volontiers que je partage la honte, puisque j’ai été suffisamment faible pour craquer. Et par conséquent et bien malgré moi, j’encourage ces pratiques.

Et il est évident que la honte ne fait que s’ajouter à diverses insultes : l’épilogue de Prince of Persia séparé du jeu, des costumes à part, des COSTUMES, bordel. Et j’hésite presque à étendre le sujet aux fameuses MAJ day one.

DLC-ДЛС-мона-лиза-Игры-129867

Le jeu n’est pas sorti qu’on annonce d’ores et déjà une MAJ. C’est pas prendre le joueur pour un abruti, ça ?

Alors, au final, on attendra désormais un an ou deux pour voir débarquer les versions GOTY ou apparentés afin d’avoir tout ce que le jeu de base aurait déjà pu contenir. Ces jeux sont vendus moins chers et les revendeurs se plaignent de ne plus faire d’argent. Super tableau.

Les consoles connectées ont apporté énormément de bonnes choses, je suis le premier à l’admettre, mais avec ça, le fléau des jeux ouvertement finis à la pisse ou vendus en pièces détachées est devenu un marché à part. Alimenté par notre propre gloutonnerie. J’ai peur pour l’avenir du jeu vidéo dans de telles conditions (et j’aurais aussi pu parler de l’infâme conversion 1 $ = 1 €).

N° 2 : La peur qui rôde – le reboot de la Dreamcast.

Il y a une console qui cristallise l’affection des joueurs, le symbole de l’injustice du marché, la maison de jeux anthologiques : la Dreamcast.

dreamcast

La Dreamcast était effectivement le berceau de tout un tas de petites pépites, je ne saurais faire une liste exhaustive, mais sachez que j’ai adoré découvrir SoulCalibur, Chu Chu Rocket (si, si), les Sonic Adventure, Jet Set Radio, ou encore Crazy Taxi.

Le problème, mes amis, c’est que j’ai découvert la Dreamcast tard. Très tard. Trop tard. Pour tout dire, la production était arrêtée depuis peut-être un an, les consoles n’étaient plus trouvables qu’en occasion à des prix assez dérisoires… Les possesseurs de la bête voient où je veux en venir… ?

La console avait la très fâcheuse habitude de se relancer de manière aussi inattendue que désagréable.

Comme ça.

Tranquille.

Alors, tu joues tranquillement, tu n’as pas vu de point de sauvegarde depuis vingt minutes et zou, la console redémarre, comme si tu avais appuyé sur bouton Reset. Formidable, non ?

Et ça pouvait arriver dans les trois minutes qui suivaient l’allumage de la console comme deux heures après. Impossible de savoir quand la bête allait frapper, d’où une peur latente quand on lançait un jeu. Je me sentais comme un des gamins dans la cuisine dans Jurassic Park. Ouais, rien que ça.

Et des réparations n’ont rien changé, c’est alors le cœur lourd que j’ai du me séparer d’une console qui claquait quand même sévère, tant qu’elle était encore vendable en magasin (un de mes amis a tenté la revente un mois plus tard, pour les mêmes raisons, on lui a refusé).

N° 1 : la peur du changement – Moi…?

Comme je le disais à l’occasion de mon précédent billet, le joueur que j’étais il y a dix ans n’est plus là. Ou du moins, il sort le nez du bois très rarement. Ainsi, la vie fait que le jeu passe au second plan, vie familiale, vie professionnelle ou simple désintérêt du moment.

Il y a toutefois une chose qui pourrait me faire paniquer, c’est cette impression, qui me touche par moment, de ne pas comprendre ce qu’on attend de moi.

Pour illustrer, deux cas concrets.

En premier lieu, la manette Steam. Une petite vidéo est sorti il y a quelques temps, présentant la bête et ses fonctionnalités.

Non, mais c'est quoi, ce truc?

Non, mais c’est quoi, ce truc?

On y voit une paire de mains adroites tripotant des gâchettes et une espèce de cercle directionnel tactile qui semble faire office de molette de souris.

Et bien ça m’a paru totalement hors de portée et incompréhensible.

Alors, j’ai bien conscience qu’il y a tout un monde entre une vidéo de démo et ma propre maîtrise de la chose une fois en main, je me suis accordé le bénéfice du doute. Jusqu’à avant-hier.

Avant-hier, j’ai regardé en bonne partie la vidéo de gameplay de Metal Gear Solid 5. J’en ai vu environ 25 minutes, au cours desquels j’ai été frappé par la liberté en théorie démesurée.

mgs5releasedate1280jpg-1ddd13_1280w

Alors ça va sembler très paradoxal, mais je trouve que trop de liberté favorise l’immobilisme : on se retrouve à ne pas (savoir comment) avancer.

Je crains énormément que MGS5 soit trop généreux. C’est bête, non?

Si on se base sur l’exemple de cette démo, le joueur se voit offrir une succession de libertés: choisir parmi 4 alliés pour partir en mission, par quel côté attaquer une base, commander les alliés (avec des actions simples « attends »,  » attaque », « fais diversion », « donne la patte ») qui ont chacun leur particularité… Il semblerait même qu’on puisse jouer d’autres personnages que Snake himself (ou j’ai mal compris). La personnalisation est poussée à son paroxysme et ça va encore plus loin quand on touche aux armes.

Car des armes, il y en a beaucoup. Vraiment. Moult. Trop. Je ne comprends pas l’intérêt d’en avoir mis autant, d’un point de vue purement ludique. N’étant pas expert en la matière, il n’y a rien qui ressemble plus à une mitraillette qu’une autre mitraillette (bon, je suis pas totalement abruti, je sais différencier un Famas d’un AK47, je parle surtout du type d’arme).

C’était déjà un problème dans MGS4, c’est poussé à l’extrême ici avec une personnalisation à outrance des armes. Et je ne parle pas de couleurs hein (bon, il y a aussi cette possibilité, j’annonce à ce sujet que je ne ferai que des flingues roses), il est question d’ajouter des lunettes, des poignées par-ci, des crosses par-là, un chargeur (et pourquoi pas un distributeur de glaçons aussi).

J’étouffe. Sérieusement, des dizaines d’armes, sur le papier beaucoup de doublons, et on ajoute la nécessité de les customiser pour augmenter leur efficacité?

Saupoudrez ça avec de la gestion à plus grande échelle avec la Mother Base (envoi de fournitures, moral des troupes, on peut même changer la couleur).

Le jeu me donne l’impression de vouloir en faire énormément (la map est apparemment gigantesque) et avec un sens du détail qu’on pourrait trouver louable mais qui confine à l’absurde.

Alors, il est évident que j’y jouerai, mais j’ai réellement la crainte de passer totalement à côté du jeu, comme je suis passé à côté des subtilités de MGS 4 (s’il y en avait) et que je n’ai jamais pu finir la première mission de Peace Walker. Je voulais juste jouer à MGS… Retrouver le frisson de Shadow Moses. Je ne me reconnais pas dans l’évolution de la saga et MGS 1 est pourtant dans mon top 5 de la mort qui tue.

Sur cette note positive, à bientôt et bonne nuit! 😀