Enfin, le jour J est arrivé !

 C’est avec mon paladin elfe de sang que j’ai décidé de mener la bataille contre la Légion. Quelques petites quêtes préparatoires à l’intérêt très relatif amènent à la téléportation de Dalaran dans les Iles Brisées.

WoW-Légion-Titre

 Une fois sur place, on m’interpelle. S’en suit une série de quêtes menant à l’obtention d’une des fameuses armes légendaires correspondant à une spécialisation, ainsi que d’un fief 2.0 centré sur la classe du personnage depuis lequel nous choisirons la région de départ de nos aventures.

 Ce démarrage m’a tellement plu que j’ai tout de suite recommencé avec d’autres classes.

Concrètement, j’ai donc obtenu les armes et halls de classes avec les classes suivantes : paladin, chaman, mage, chevalier de la mort, chasseur de démons, chasseur et druide. Et je suis en cours pour voleur, moine et démoniste.

 Plusieurs constats s’imposent, le premier, flagrant, une énorme inégalité d’une classe à l’autre.

 Inégalité scénaristique d’abord, certains ont droit à des histoires épiques quand d’autres profitent d’un déroulé plus plat. La quête du chevalier de la mort givre était probablement ma préférée avec celle du chaman, régalant le joueur amateur du lore de passages croustillants quand celle du chasseur de démons était plutôt convenue et relativement proche de sa zone de départ. ça se ressent jusque dans les halls dont je trouve la saveur assez inégale (celui du paladin étant mon préféré jusqu’à présent à égalité avec celui du druide).

 Inégalité dans la difficulté également ; les classes ne sont pas équilibrées entre elles, c’est un fait, mais qu’est-ce que j’ai pu déguster avec mon chevalier de la mort ! J’ai enchaîné les décès avant d’arriver enfin au bout de l’aventure, alors que mon paladin ou mon chaman ont eu droit à de vraies promenades de santé sans difficulté particulière.

 Second constat, plus amer, le dénouement de ces quêtes place le joueur dans une position virtuelle de puissance inédite. En effet, désormais à la tête d’un ordre, maître d’une arme légendaire, le personnage fait théoriquement jeu égal avec les grands noms de Warcraft.

 Si cette idée a de quoi ravir, elle a, je trouve, un arrière-goût de fin d’une ère. Warlords of Draenor proposait d’être commandant (puis général) d’un fief, pionnier dans un nouveau monde. Legion a pour ambition de positionner le joueur en tant qu’héritier direct des héros qu’on connaît depuis des années.

 Je ne suis pas franchement convaincu par ce parti pris, dont je perçois les limites. Quel est le stade supérieur ? Une transformation en déité, en titan, en dragon, en chef de faction ? Legion sonne finalement comme la dernière extension, celle où le joueur a atteint une place (en termes de puissance et de rayonnement virtuels) aux côtés de Thrall ou Malfurion.

 Ce côté « fin de l’histoire » est d’autant plus présent qu’on nous assène constamment que la Légion Ardente n’a jamais été aussi dangereuse, que le combat s’annonce décisif, difficile voire impossible, bref que la menace actuelle est la plus importante qu’Azeroth ait vécu.

 Ça peut plaire, évidemment, ça flatte l’égo d’être poto avec Tyrande, on se sent plus impliqué dans l’histoire, mais je trouve que cela enferme encore plus le joueur dans un nombrilisme causé par un RPG qui n’a de MMO qu’une poignée d’instances, concrètement.

 Instances auxquelles je n’ai pour le moment pas touché pour la simple et bonne raison que je suis totalement happé par les quêtes principales.

 Voilà, la force principale de Legion à mon goût. Plus que Warlords of Draenor qui était surtout auréolée d’un énorme « What if », finalement, cette extension met en avant un lore de retour sur notre bonne vieille Azeroth.

 Cela implique donc le retour de grandes figures, des évolutions, de la tension ; la région de Val’sharah est absolument incontournable pour les mordus de Warcraft 3.

 Pour le moment, je n’ai fait que celle-ci et Haut-Roc (un cran en-dessous, même si l’ambiance de la région m’a bien plu) et je commence à peine Tornheim. Mais je reste assez impressionné par le travail abattu par Blizzard pour donner à chaque région une personnalité propre, avec ses enjeux, ses personnages (et ses petites notes d’humour par-ci, par-là, toujours bienvenues).

 Un léger défaut de rythme apparaît toutefois au niveau 102 où notre bras droit au hall de classe nous extirpe de notre croisade afin d’aller chercher les armes légendaires ignorées lors du premier choix. L’idée derrière tout ça étant de donner au joueur la possibilité d’être rapidement polyvalent.

 Pour le coup, je ne l’ai fait qu’avec mon paladin et je suis désormais en possession des trois armes. Je peux vous dire que j’ai douillé pour la spé Sacré, n’étant pas du tout programmé pour le soin – c’était ma première fois, ça a piqué.

 Puisqu’on en est aux armes, une fonctionnalité sympa permet de personnaliser son look, après avoir rempli quelques conditions, afin de ne pas trop ressembler au voisin. A terme, 16 skins différents sont disponibles. Naturellement, tous ne seront pas facile à obtenir et je sais d’ores et déjà que je vais devoir faire une croix sur certains !

 Bon. Prochaine étape, une petite instance, quand même ? J’ai des culs à botter là-dedans, tout de même. Il serait temps, je suis niveau 107 (doucement, mais sûrement).