Le 20 mars sonne et annonce la venue du TFGA nouveau. De toute évidence, Alex s’est dit qu’il avait été trop cool avec nous et a, en conséquence, décidé de relever ses attentes. Ce mois-ci, il entend bien nous faire nous dépasser pour justement parler de nos plus grands accomplissements.

 Franchement, j’ai failli vous faire un top exclusivement consacré à World of Warcraft, mais ça n’aurait pas eu la même saveur.

 On ne va pas y aller par quatre chemins et c’est par ici que ça se passe !

 Numéro 5 : Jouer sur Mac.

 J’ai vraiment besoin de développer ce point-là ?

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 Numéro 4 : Tekken 5.

 Battre Jinpachi est l’accomplissement de la gloire ; le chant des Valkyries résonne encore à mes oreilles quand je pense que j’ai triomphé de ce boss ultra cheaté dans Tekken 5 en martelant comme un demeuré les mêmes boutons.

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 Numéro 3 : The Legend of Zelda.

 Je n’aime pas Zelda. Mais j’ai déjà fini plusieurs donjons de Link’s Awakening. J’aurai vraiment essayé.

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 Numéro 2 : Earthworm Jim.

 Ce putain de niveau avec le sous-marin. ET BEN JE L’AI FINI, BORDEL DE MERDE.

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 Numéro 1 : Fable.

 J’avoue une faiblesse dont je n’arrive pas à me départir, dans chaque jeu où il est proposé de faire des choix moraux, je fais toujours les choix les plus gentils et bisounours (filer 150 pièces à un clodo, etc.). Ça m’arrache la glotte de faire les choix négatifs ou mauvais et c’est ainsi que je ne joue que des Jedi dans les KOTOR, que je suis vertueux dans The Witcher (autant que possible), patient et généreux dans Mass Effect, et bête à bouffer du foin dans Fable.

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 Parlons-en de Fable, mon plus grand accomplissement dans la voie du mal : manger des croustipoulets. Parfois, ça me réveille encore la nuit, plus de dix ans après.

 ET VOILA, JE VOUS DIS AU MOIS PROCHAIN, HEIN ET PORTEZ VOUS BI-

 Comment ? Une… Arnaque ? Mais. Comment osez-vous salir mon honneur ?! En garde, fieffé félon enfariné !

 Ok, ok, tout de suite… Mon top 5.

 Numéro 5 : Dark Souls – Le Dragon Béant.

 Bon, je ne vais pas être original. J’en ai parlé . Et . D’autres en parleront très certainement dans leurs tops.

 Dark Souls m’a tuer, okay ? Mais il y a un boss plus que les autres qui m’a fait la peau dans toutes les positions du kama-sutra, c’est le Dragon Béant.

 Pourtant auréolé d’une réputation de blagounette en comparaison d’un Sif ou d’une Quelaag contre lesquels je n’ai pas rencontré de difficulté particulière, le Dragon Béant est coupable de m’avoir fait stopper le jeu pendant quelques mois.

 Combien d’essais ? Combien de morts ? Combien de cris de rage face à ce lézard démesuré aux sauts dévastateurs, aux coups de queue (spéciale dédicace à Kazog) traîtres et mortels ? J’ai perdu le compte après la cinquantaine. Chaque tentative se soldait par un décès brutal, parfois à peu de chose près.

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 Et un beau jour, l’envie m’a repris. J’ai empoigné mon épée la moins pourrie possible, je suis redescendu dans l’arène. Je sentais que cette fois serait la bonne, que j’allais triompher et enfin connaître la suite de l’aventure. L’atmosphère était différente, les murs des égouts désormais familiers semblaient sourire à ma destinée assurément glorieuse. La confiance transpirait par chaque pore de mon armure usée. Le Dragon eut tôt fait de comprendre qu’il était devant un homme puissant, nouveau, fort et vaillant, il a frémit…

 Et je suis mort à nouveau.

 Mais quel… Enfin… Espèce de… Je… La puissance, la nouveauté, la confiance, tout ça ? Non ? Je veux dire, même pas un peu ?

 Soit. Au bout du diziè deuxième essai, ce jour-là, je vainquis. La bête était tombée, je restais là, tremblant, incrédule. Fier.

Une nouvelle porte s’ouvrait à moi, une porte derrière laquelle je me suis bien évidemment fait ouvrir la carcasse en deux par quelque monstre lambda mal luné.

 Numéro 4 : Bomberman.

 Vous vous souvenez de ce que je disais un peu plus haut sur le fait que j’étais toujours gentil dans les jeux ? Et bien, oubliez donc que j’ai dit ça, au moins concernant Bomberman.

 Je concède très volontiers des faiblesses sur énormément de genres de jeu, je suis d’ailleurs le premier à rappeler mes mésaventures sur Dark Souls (cf. au-dessus) ou Bloodborne. Je concède même être particulièrement mauvais dans tous les jeux qui comporte des notions de pvp (Team Fortress, rts divers, BG de WoW, Left 4 Dead,…) SAUF sur UN jeu.

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 Le seul jeu où je fus indétrônable, c’est donc bel et bien Bomberman (bon, deux jeux en fait, si on compte SoulCalibur, mais c’était plus inégal).

 Je ne m’en rendais pas forcément compte sur Bomberman World à l’époque, je battais mes copains en me disant que c’était normal, c’était mon jeu, j’avais plus d’entraînement, etc.

 En revanche, avec la 360, j’ai acheté Bomberman Live et, là, j’ai vu l’étendue de mon sadisme sur ce jeu récompensée par les appréciations les plus négatives qui soient, ainsi que les commentaires audio des mauvais perdants que je bloquais dans leurs trous.

 J’ai donc choisi de prendre ça comme un trophée et de m’abreuver des larmes de mes adversaires. C’était goûtu.

 Numéro 3 : Jouer sans Memory Card.

 Je vous parle d’un temps que les moins de… Oh, ça va, rangez vos haches !

 Fut une époque où on ne sauvegardait que peu dans les jeux. Exceptions faites de certaines cartouches dotées de cette fonctionnalité, les consoles ne disposaient pas de disques durs. Pour ces jeux où la sauvegarde n’existait pas, deux écoles : les mots de passe pour atteindre tel niveau, ou – à la dure – la nécessité de tout recommencer depuis le début à chaque reset.

 Avec la PlayStation, il a fallu composer avec des jeux de plus en plus longs, et l’obligation d’avoir une carte mémoire s’est rapidement imposée.

 Pourtant, si vous vous souvenez bien, ces fameuses memory cards coûtaient des sous. C’est évidemment une lapalissade qui cache une triste vérité : entre casser sa maigre tirelire pour un jeu et une carte mémoire, le choix s’est beaucoup porté sur la première option me concernant.

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 C’est ainsi que je n’ai pas eu de carte mémoire pendant plus d’un an après l’achat de ma fameuse PSX. Beaucoup de jeux dans la première période de vie de la console composaient encore avec des mots de passe, mais cette facette du jeu a fini par s’étioler jusqu’à disparaître complètement.

 La funeste réalisation qu’il me fallait définitivement passer à la caisse a eu un nom bien précis : Crash Bandicoot 2 (ça aurait pu être pire, je ne connaissais alors pas encore une certaine saga dont le nom commence par Final et finit par Fantasy). Vous tenez là un de mes deux faits d’arme sur la question : j’ai fini Crash Bandicoot 2 sans utiliser de carte mémoire.

 La console est restée allumée, naturellement, et c’est là que j’ai réalisé que je déconnais certainement en faisant ça. Il a bien fallu que je me rende à l’évidence. D’autant que je voulais réellement le finir à 100% et je ne pouvais pas le faire sans ça.

 Mon deuxième exploit sur la question, je le dois à nouveau à Naughty Dog, quelques années plus tard, avec Jak and Daxter. Rebelotte, la PlayStation 2 nécessitait une carte mémoire. Bien décidé à l’acheter en même temps que ma console, cette fois-ci, je me suis heurté à une pénurie aussi générale que momentanée sur le sujet.

 C’est donc la queue entre les jambes, mais avec le moral de fer que j’ai bouclé Jak and Daxter dans les jours qui ont suivi en faisant connaître un allumage prononcé à ma nouvelle bécane ! Qu’on se rassure, j’ai eu ma carte quelques jours plus tard (et je l’ai fini à 100 % avec ça !).

 Numéro 2 : L’exaltation prématurée sur World of Warcraft.

 Voilà qui parlera potentiellement aux joueurs les plus anciens de WoW, il s’agit des réputations à une époque où on n’avait pas de tabard pour nous aider dans les instances. En l’espèce et pour donner un contexte, je jouais un elfe de sang. La race est belle, charismatique, a un lore sympatique et tout ce qu’on veut MAIS se tape les montures raciales les plus laides du jeu.

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 Ouais. J’assume, je préfère un kodo à la con que cette autruche fluo. A l’idée méphitique de chevaucher ces poulets dégingandés, une folle entreprise m’est rapidement apparue : devenir exalté auprès d’Orgrimmar, pour chevaucher un de ces loups majestueux, avant le niveau 40 (oui, c’était 40 pour la monture à 60 %, jeunes impudents).

 Et croyez bien que c’était moins marrant que maintenant ! J’ai quasiment réussi mon objectif, en devenant finalement exalté au niveau 42. Je m’étais préservé pour mon loup brun et je le chevauche encore maintenant avec fierté (sauf que tout le monde s’en fout désormais).

 Numéro 1 : Sonic The Hedgehog 2 – Casino Night Zone Act 1.

 En tant que joueur, il y a une facette de cet univers que je n’ai que peu arpenté : les speedruns. Pas très friand de l’idée, j’ai tout de même eu l’occasion de m’y exercer sur quelques niveaux de Sonic 2 pour une petite compétition entre copains.

 Je retiens donc Casino Night Zone Act 1, parce qu’au top de ma forme, j’ai tutoyé le record mondial de deux petites secondes (seulement sur ce niveau en particulier, j’insiste).

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 Alors, on est d’accord, 2 secondes sur un speedrun de Sonic, c’est potentiellement énorme, mais il s’agit (au regard de ce top) d’une gloire bien particulière puisque réellement basée sur une prouesse personnelle dont je reste assez fier huit ans plus tard (même si je crois qu’il me faudrait un petit – gros – entraînement pour la refaire). D’autant plus que je le faisais sur la version Megadrive d’origine et non sur une version pc.

 Voilà, maintenant, hein, au mois proch- Hein ? Mon TFGA évolue !

 Bon, en guise de conclusion, je voulais ajouter un dernier point à ce TFGA, il n’est pas numéroté parce qu’il est particulier et n’entre rigoureusement pas en compétition avec les autres.

 Au niveau des accomplissements récents, je dois admettre que je suis assez fier de faire partie d’une petite communauté qui s’agrandit progressivement sur Twitter. Centrée autour du TFGA initialement, elle s’étire dans d’autres domaines parfois plus personnels.

 Cela, je le dois naturellement à plusieurs personnes, Shayann et Alex en tête. La première m’a montré qu’il existait tout un microcosme twitterien chaleureux, le second est, à mes yeux, la clef de voûte de ce microcosme (même si je suis potentiellement le seul à le voir comme ça, laissez-moi déblatérer).

 Je ne peux évidemment pas m’amuser à faire une liste exhaustive, je risquerais d’oublier des gens et je ne veux froisser personne, mais je tenais simplement à vous remercier tous pour l’ambiance générale qui règne entre nous et qui fait de Twitter un endroit où il fait bon se rendre.

… Il ne manque qu’un forum.)