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S’il est une saga cinématographique qui  a su rassembler les foules, c’est bien Star Wars. Quel que soit le volet (ou la déception causée par un opus antérieur), il y a toujours un nombre incalculable d’adeptes de la Force qui se déplace pour voir un nouvel épisode.

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 Je suis de ceux qui préfèrent la première trilogie entamée en 1977 avec Un Nouvel Espoir. Si j’arrive à trouver pas mal d’excuses à la Menace Fantôme que j’apprécie également, j’ai en revanche presque honte d’avoir l’Attaque des Clones dans mon étagère billy (de chez Ikéa, très bon, toi prendre), quant à la Revanche des Siths, je dirais poliment que je le regarde juste pour les bastons (Matrix Reloaded syndrome) et par souci d’exhaustivité si je veux me faire l’intégrale (avec le 2 en avance rapide, c’est plus fort que moi).

 Avec l’annonce du 7, et jusqu’à ce que le film débute, l’attente insoutenable était teintée d’une excitation enfantine et de la crainte de celui qui a vécu l’état pubère d’Anakin Skywalker comme un traumatisme. Est-ce que J.J. Abrams (dont je n’ai vu que le premier Star Trek qui m’en avait touché une sans secouer l’autre) pouvait faire mieux que le propre créateur de Star Wars ? Il faut dire que Lucas a eu très à cœur de couler son propre navire à grands coups de sabre laser, ne lésinant sur aucun moyen pour cela et reniant l’héritage de ce qu’il avait enfanté en 77.

 Voyons ensemble ce qu’il en est. Cet avis n’est évidemment que subjectif et ne contiendra strictement aucun spoiler, comme d’habitude. 

Les premiers retours lors de la production ont été réconfortants : Abrams a affiché très tôt une ambition nostalgique. Moins d’écrans verts (c’est pas dur), plus de décors naturels, de vrais costumes pour les races non-humaines… Et le retour de la majorité des anciens. Les vrais. Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Peter Mayhew… C’est tout un symbole.

 Les premiers teasers arrivent, puis les bandes annonces, la hype augmente, de nouvelles têtes apparaissent, mais aucune info ne transparaît au sujet du scénario, de maigres rumeurs (que je ne relayerai point ici) dont certaines sont plus ou moins avérées au final.

 Bon, c’est pas tout ça, mais je n’en finis plus de commencer cet article, il va bien falloir se jeter à l’eau et l’avouer tout cru : j’ai aimé cet épisode VII.

 Je ne dirai strictement rien de l’histoire en elle-même, si ce n’est qu’elle m’apparaît comme un parallèle audacieux (un hommage ?) à l’épisode IV de jadis. Oui, cet épisode VII est plus proche de la trilogie de mon enfance que de celle de mon adolescence, et c’est ce qu’on voulait non ?

 Il y a bien ça et là quelques maladresses, au rang desquels on peut déplorer – je peux l’avouer – un John Williams endormi sur ses partitions et qui ne livre aucun nouveau morceau digne d’un Duel of the Fates (masterpiece, putain, masterpiece). Pour les autres, je vous laisserai seuls juges, chacun appréciera ou non ces quelques éléments qui m’ont fait un peu bisquer sans entacher le plaisir pour autant.

 Car, et c’est le plus important, ce Star Wars VII, c’est le retour du plaisir sur grand écran. Les petits jeunes sont chouettes et font de bons héros, j’ai été très agréablement surpris sur ce point. Anakin Skywalker peut définitivement aller se rhabiller (y en a encore qui en doutaient de toute façon ?).

 A mes yeux, le contrat est rempli, les clins d’œil aux 4-5-6 sont nombreux, notamment dans la façon de filmer qui se veut proche des originaux tout en apportant un certain modernisme (2015 et Abrams obligent). J’insiste à nouveau sur cette comparaison avec le 4, évidente sur bien des points (après tout, il faut aussi conquérir le cœur des petits enfants des spectateurs de 77, comme ils ont tenté de conquérir celui de leurs enfants en 99), elle n’en est que plus flatteuse puisqu’il est excellent, comme chacun sait.

 Je pense y retourner une bonne quarantaine de fois, histoire d’avoir le même taux de visionnages que la trilogie originelle dont il est définitivement l’héritier. Il présage des suites potentiellement plus adroites (les personnages seront déjà installés et connus), je suis seulement (et j’en suis le premier surpris) déçu de savoir qu’Abrams ne sera plus aux commandes. J’espère qu’il gardera un œil sur les épisodes 8 et 9 malgré cela car, et c’est 20 Minutes qui le dit très justement : « J. J. Abrams connaît la saga mieux que sa poche ! Et l’a mieux comprise que George Lucas lui-même. »

 C’est tout dire.