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Désormais abonné à Netflix depuis quelques temps, j’ai envie d’évoquer mes aventures sur cette plate-forme qui, si elle semble plus limitée en France qu’aux Etats-Unis, me permet toutefois de découvrir bon nombre de films/séries.

Et pour commencer, parlons d’Unbreakable Kimmy Schmidt.

Un sourire à toute épreuve. Même du bon goût vestimentaire.

Un sourire à toute épreuve. Même du bon goût vestimentaire.

J’ai une confession à faire : je n’ai pas regardé l’adulé 30 Rock. Plus précisément, je me suis cantonné au pilote et n’ai pas jugé nécessaire de prolonger l’expérience. Après avoir vu la première saison d’Unbreakable Kimmy Schmidt, je pense redonner une chance à la bande de Tina Fey qui m’a plutôt fait rire sur cette nouvelle série.

Un rapide récapitulatif du scénario : après avoir passé quinze ans cloîtrées dans un bunker, quatre femmes sont enfin délivrées du joug d’un gourou de secte apocalyptique. La série se focalise sur la plus jeune d’entre elles (les autres n’apparaissant que çà et là, majoritairement via des flashbacks), à savoir Kimmy Schmidt. Celle-ci avait environ 15 ans lorsqu’elle a été enlevée et passe donc de l’an 2000 à nos jours en ayant raté l’explosion d’Internet, Bush et Obama, l’avènement des smartphones et tout un tas d’autres choses bien évidemment. Elle se trouve rapidement un job auprès d’une femme richissime totalement frappée et une collocation avec Titus, wanabee-chanteur gay.

Je dois dire que de prime abord, ce sont plutôt les défauts d’UKS qui me viennent. Je trouve la série parfois trop américaine pour réellement percuter le reste du monde. Les dialogues défilent à une vitesse faramineuse et sont blindés de références qui nous (ma femme et moi) ont, en bonne partie, totalement échappé.  De même le personnage de Kimmy, restée coincée à l’aube du XXIème siècle, a par le fait même une personnalité de collégienne naïve, doublée d’une méconnaissance générale de notre monde. Si ça peut donner des scènes savoureuses, ça créé aussi parfois quelques moments d’agacement vis-à-vis de ce personnage qui garde constamment  une candeur irritante.

Mais à côté de ça, on ajoute un petit panel de personnages tous plus barrés les uns que les autres, Titus est un phénomène de foire, la propriétaire de leur appartement a probablement un casier judiciaire (rempli de conneries) long comme mon bras, Kimmy travaille pour une richissime famille dont le père n’est jamais là, la mère est complétement frappée, et les enfants sont des têtes à claques de première (surtout le garçon dont on n’entend, fort heureusement, pas beaucoup parler).

On rajoute les anciennes co-captives de Kimmy ayant chacune une personnalité bien tranchée par rapport aux trois autres et ça donne un tableau assez barré où il n’est pas un personnage à peu près normal.

Et pourtant, le tout se laisse suivre de manière assez fluide, restent les derniers épisodes de la saison que je trouve parfaitement frustrants, les scénaristes en font des tonnes dans la caricature et ça en devient agaçant.

Je suis au final assez curieux de regarder une deuxième saison (d’ores et déjà commandée, si je ne m’abuse), car il est bien évidemment délicat de se forger un avis après une seule saison. UKS se présente comme un gros bonbon rose, bien sucré, qui essaye de transmettre positivité et joie de vivre. Même si je suis trop grognon pour accrocher à tout, il y a bon nombre d’idées sympathiques.